Le placenta est un organe essentiel pour le bon déroulement de la grossesse et de l’accouchement, mais il n’y a pas de tendance à y accorder beaucoup d’attention.
Dans cet article, je vous parle du rôle du placenta pendant la grossesse, son importance dans l’accouchement et comment faciliter sa sortie.
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Dans un prochain article, je vais vous parler de l’utilisation du placenta dans le postnatal.
Plan de l'article
1. Placenta pendant la grossesse
Dès les premières semaines d’installation du bébé dans l’utérus maternel, le placenta est formé, pont entre la mère et l’enfant.
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Tout au long de la grossesse, le placenta assurera le bon fonctionnement des échanges sanguins entre le bébé et la mère.
Au cours de la grossesse, il grandit, agrandit, s’étend dans l’utérus.
Lorsque l’utérus se développe, le placenta retourne dans l’utérus. C’est l’un des éléments vérifiés lors de l’échographie des deuxième et troisième trimestres.
Si le placenta est trop faible, ou même couvre le col de l’utérus, une faible livraison est compromise.
Le placenta doit assurer de bons échanges jusqu’à la fin de la grossesse. En cas de dépassement du terme, l’échographie vérifie si le placenta joue encore son rôle, qu’il se calcifie ou non. Le fait que le placenta vieillit et ne peut plus assurer un échange optimal entre la mère et l’enfant peut être une raison déclencheur.
2. Le placenta pendant l’accouchement
Pendant toute la durée de l’accouchement, le placenta continue d’apporter au bébé tout ce dont il a besoin. C’est un peu son voyage compagnon pendant la naissance. Il fournit de l’énergie et de l’oxygénation.
Une fois que le bébé est né, le placenta continue à lui envoyer tout le sang qui vient à lui, ainsi que l’oxygène dont il n’aura plus besoin après l’installation de la respiration.
C’est pourquoi il est important de ne pas serrer et couper le cordon trop tôt.
⚠️ En maternité, ce point est débattu et tout le monde n’accepte pas de laisser le cordon battre jusqu’à la fin.
Plus de 30% du volume de sang qui revient au bébé arrive en quelques minutes après l’accouchement via le placenta et le cordon.
Certains couples choisiront donc d’attendre que le cordon ait fini batre avant de le couper.
D’autres le laisseront plus longtemps, jusqu’à ce qu’il tombe tout seul (cela s’appelle le bébé lotus, comme sur la photo en haut de cet article ❤️)
3. protocoles hospitaliers
Lorsque nous accouchons à la maternité, souvent on ne réalise pas l’écoulement du placenta. C’est la sage-femme qui s’en occupe, elle n’en parle pas.
C’est surprenant, car c’est le stade de l’accouchement qui met le plus l’accent sur les aidants naturels. Et pourtant, il a été réduit au silence.
Est-ce que si nous n’en parlons pas, ça annule les risques ? ? 🤔
Je ne pense pas.
Pourquoi les aidants s’inquiètent de la sortie d’un placenta ? Parce qu’un placenta qui ne se décolle pas de la paroi utérine, ou partiellement, empêchera l’utérus de se contracter correctement pour fermer les vaisseaux de la mère à l’échange sanguin de l’enfant.
C’est ce qui provoque la livraison d’hémorragies. Puis, au moment de la sortie du bébé, à la maternité, un protocole hospitalier consiste à injecter une dose d’ocytocine synthétique dans la perfusion de la mère. Cela augmentera les contractions utérines, afin qu’ils décollent et expulsent le placenta.
Comme vous le savez, l’accouchement de maternité est chronométré. Si le placenta n’est pas sorti, généralement après 30 minutes après la naissance, le personnel décide de « aller l’obtenir ».
Pour ce faire, deux solutions :
1 ️ Tirer un peu sur le cordon. Si le placenta a été décollé, il sort. C’est la version douce.
2 ️ ︎ Soit le médecin est appelé à faire un examen utérin. Dans ce cas, le médecin introduira sa main (et son bras dans l’utérus et « ramasser » le placenta. Il effectuera la manœuvre plusieurs fois pour « faire le tour » et vérifier qu’il n’y a plus de pièces qui auraient été détachées.
C’est un geste violent. Mieux vaut avoir une péridurale. Si ce n’est pas le cas, une anesthésie générale peut être infime (pour agir en cas d’urgence, si une hémorragie a commencé).
Pour ma première naissance, j’ai subi une révision utérine sous péridurale. Heureusement pour moi, je n’ai rien ressenti (épidurale très dosée) mais ce n’est malheureusement pas le cas pour toutes les femmes.
On peut se demander au sujet de ces interventions médicales en quittant le placenta.
4. Faciliter la sortie du placenta
Nous pouvons demander pourquoi la femme, après avoir porté son bébé dans son ventre, l’alimentation et l’accouchement elle :
Pourquoi ne serait-elle pas capable de sortir son placenta ?
Pourquoi cette étape est-elle si médicalisée ?
Je ne mets pas en doute le fait de veiller à ce que la sortie du placenta. il est important de surveiller cette phase.
Mais je pense qu’une procédure d’outrance provoque des hémorragies ! C’est ce que nous essayons d’éviter !
Ce que vous devez savoir est qu’à la naissance du bébé, si vous donnez à la mère le temps de découvrir son bébé, à son propre rythme. Si permis de revenir à la réalité ordinaire (au cerveau niveau) au moment de la rencontre avec son bébé, il se produit un pic d’ocytocine (naturelle), le taux le plus élevé de tous les accouchements.
Ce pic d’ocytocine provoquera des contractions nécessaires pour faire ressortir naturellement le placenta.
Dans les milieux médicaux, on croit que la mère sera trop perturbée pour produire efficacement ce pic d’ocytocine, de sorte qu’il est remplacé par une injection d’ocytocine synthétique (Syntocinon®).
Je pense que la communauté médicale ne favorise pas ce pic d’ocytocine au moment de l’arrivée du bébé : tout le monde est animé, agitant, parlant, commentaires,…)
On pourrait se demander Pourquoi allons-nous accoucher à l’hôpital alors ?
Ou pourquoi ce moment n’est-il pas respecté ?
Ok, ok, c’est un autre débat.
Donc l’ocytocine est injectée et nous attendons que le placenta soit expulsé. Mais… on n’en parle pas à maman !
Ne serait-il pas plus facile de lui rappeler doucement que l’accouchement n’est pas terminé, que il y a encore le placenta à l’expulsion ?
Je suis sûr que rester connecté à la sortie du placenta aide le placenta à le faire.
Donc, NON… nous attendons, sans rien dire, mais en grandissant vos doigts de sorte que le placenta se décoller en 30 minutes et ne provoque pas d’hémorragie. 🤞🏾
Alors, s’il n’est pas sorti, la sage-femme tirera doucement pour le faire venir. En fait, s’il est décollé mais pas retiré, il sera facilement sous la tension du cordon.
Pourquoi est-ce la sage-femme qui gère ça ? Peut-être parce que les aidants se sentent obligés d’agir, sinon ils se sentent inutiles ?
À la livraison à domicile, il n’y a pas d’infusion d’ocytocine.
Les conditions sont beaucoup meilleures pour laisser la maman calme découvrir son bébé. Le pic de l’ocytocine est donc présent naturellement. La sage-femme surveille (de loin), elle interviendra si elle détecte un problème.
Lorsque les contractions reprennent après la sortie du bébé, il devient inconfortable pour le maman (qui n’a pas de péridurale) et elle ressent souvent le besoin de se verticaliser : généralement accroupi. Pendant une contraction, il pousse et le placenta sort. La mère reste une actrice de l’accouchement jusqu’à la livraison du placenta.
Ensuite, il sera nécessaire de vérifier que le placenta est complet. Une sage-femme peut vous expliquer comment elle se forme.
Puis viendra le moment de repos pour maman et bébé, peau chaude à la peau, avec ou sans placenta… tout simplement !
La sortie du placenta n’est pas plus compliquée que le reste de l’accouchement. C’est encore plus facile. Ce qui est important, c’est de ne pas oublier que c’est une partie intégrante de l’accouchement. L’accouchement est dit « terminé » seulement après la libération du placenta.
La sortie du placenta ne nécessite pas, a priori, une intervention médicale. Son suivi par une personne informée et formée est important d’agir rapidement en cas de hémorragie.
Les hémorragies seront d’autant plus fréquentes que la physiologie de l’accouchement sera respectée, la délivrance comprise bien sûr !
Lors de l’accouchement de maternité, l’injection d’ocytocine est effectuée comme prévention parce que les contractions ne sont pas propices à l’accouchement physiologique.
Et vous, comment se sont passées vos livraisons ?